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Novembre-Décembre 2023 – Programme O Caminho – Rio de Janeiro, São Paulo et Guyane française
Pauline Rousseau, photographe et artiste plasticienne française, est lauréate de la seconde édition du programme O Caminho. En résidence, Pauline entame une recherche artistique sur le jiu-jitsu brésilien.
Fascinée par la corporalité intrinsèque à la pratique, Pauline interroge et pose un regard personnel, ironique et désirant sur ces hommes et ces corps. Elle pénètre les salles d’entraînement, aussi bien dans les favelas de Rio que dans les quartiers chics de São Paulo, pour photographier les combattants. En plus de la série photographique, elle expérimente d’autres techniques et réalise des gravures sur plexiglas.
Le nom du projet fait référence à une technique de jiu-jitsu brésilien intitulée d’après le dessert du même nom : une clé d’écartèlement des jambes de l’adversaire, le contraignant à faire un grand écart et perdre ses appuis. La banane et les boules de glace, métaphore de l’appareil génital masculin, se trouvant donc au centre du split. Les corps masculins se touchent, se sentent, s’agrippent, ils sont imbriqués dans des combinaisons surprenantes.
Pauline Rousseau a également été invitée à la 8ème Biennale internationale des Rencontres Photographiques de Guyane.
Toujours dans le cadre du programme « O Caminho », la Galerie Aliança Francesa Botafogo a présenté une exposition éponyme, regroupant trois séries d’une recherche théorique et plastique intitulée Débandade.
Vestiaire, Les Muscles et La séance de pose interrogent le female gaze et les représentations traditionnellement associées à la masculinité dominante ou hégémonique. Déjouer les attentes, et mettre à mal ces représentations c’est permettre et engager un processus de déconstruction.
Pauline Rousseau interroge aussi le rapport complexe entre photographe et modèle. En apparaissant dans les images et en posant avec les modèles, la photographe affirme le pouvoir performatif de la photographie, entre jeux et transgressions.
Débandade c’est une quête dont le protocole est douteux. Elle ne s’effectue pas sans humour, sans crainte, sans attraction, sans tension, sans tendresse, sans érotisme et sans heurt.
